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Basilique Saint-Denis

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 Basilique Saint-Denis
La basilique Saint-Denis est une église de style gothique située au centre de la ville de Saint-Denis, à 5 kilomètres au nord de Paris dans le département français de Seine-Saint-Denis en région Île-de-France.

Fondée à l'origine en tant qu'abbatiale, elle a le statut de cathédrale du diocèse de Saint-Denis depuis 1966.

L'ancienne abbaye royale de Saint-Denis est associée à l'histoire du monde des Francs. L'église abbatiale a été dénommée « basilique » dès l'époque mérovingienne. Elle s'élève sur l'emplacement d'un cimetière gallo-romain, lieu de sépulture de saint Denis martyrisé vers 250.

Nécropole des rois de France

Le transept de l'église abbatiale, d'une ampleur exceptionnelle, était destiné à accueillir les tombeaux royaux. Elle est ainsi la nécropole des rois de France depuis les Robertiens et Capétiens directs, même si plusieurs rois mérovingiens puis carolingiens avaient choisi d'y reposer avant eux.

La basilique Saint-Denis fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 18622. Le jardin qui l'entoure fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 19 août 1926.

Quelques tombeaux incontournables

Dagobert

Premier roi à être enterré en 639 à la basilique, considéré comme le fondateur de l’abbaye, les moines lui rendirent hommage au XIIIe siècle en réalisant un tombeau de dimension exceptionnelle, aujourd’hui situé dans le sanctuaire à son emplacement d’origine. Son gisant, couché sur le flanc gauche, regarde vers l'emplacement de la sépulture primitive de saint Denis. Les trois registres sculptés du tombeau représentent le récit de la vision de l’ermite Jean. L’âme du roi, figurée comme un enfant nu et couronné, est emportée en enfer à cause de sa fâcheuse pratique de disposer à son gré des biens de certaines églises. Puis au registre supérieur, saint Denis, saint Martin et saint Maurice arrachent aux mains des démons l’âme qui, délivrée, est présentée au ciel et accède au Paradis. Cette vision exprime le rôle de protecteur que remplissent saint Denis et l'abbaye pour la monarchie capétienne.

Isabelle d’Aragon

Le gisant d’Isabelle d’Aragon, épouse de Philippe III le Hardi Isabelle mourut au retour de croisade, au passage d’un gué, alors qu’elle était enceinte. Ce tombeau inaugure, à la fin du XIIIe siècle, une formule qui sera à l’honneur tout au long du XIVe siècle. Son tombeau est réaliste par les plis des vêtements qui s’animent. Le marbre blanc, jadis rehaussé de couleurs, est placé sur un soubassement de marbre noir sur lequel est gravée une épitaphe rimée en français. Cette dalle est la seule conservée à la Révolution du fait de son inscription profane.

Charles V

A l’âge de vingt-sept ans, le roi Charles V surnommé le sage, grand mécène, commande son gisant à André Beauneveu, un des plus célèbres sculpteurs de l’époque. C'est sans nul doute le premier portrait officiel de l’histoire de la sculpture funéraire. Ce gisant constitue un des chefs-d’œuvre de la sculpture médiévale.

Louis XII

Le mausolée de Louis XII et d’Anne de Bretagne, sculpté en marbre de Carrare, a été réalisé par des artistes italiens. Il est le témoin des contacts établis entre artistes pendant les guerres d’Italie. Ce petit temple à l’antique est entouré des douze Apôtres et des quatre vertus cardinales, Prudence, Force, Justice et Tempérance et le soubassement est orné de bas-reliefs qui illustrent plusieurs épisodes victorieux des guerres d’Italie.

A l'intérieur du mausolée, le couple royal est représenté en « transi » et figé dans la mort. On a fait figurer sur leurs abdomens, par souci de réalisme, l’ouverture recousue nécessaire à l’éviscération. Sur la plate-forme supérieure, les souverains agenouillés prient pour la vie à venir. Cette double image du corps des souverains propose aux chrétiens une méditation sur la mort et la Résurrection.

François 1er et de Claude de France

Le tombeau de François Ier, de sa femme Claude de France et de trois de leurs enfants fut installé en 1558, environ dix ans après la mort du roi. La volonté d’Henri II, fils du défunt et commanditaire du projet, était d’assurer la mémoire posthume du roi chef d’armée et chevalier, en exaltant la célèbre bataille de Marignan dont il fut le vainqueur à l’âge de 20 ans. Ce qui est frappant, c’est l’extrême précision documentaire du bas-relief qui retrace la bataille de 1515 qui eut lieu près de Milan. Il détaille plusieurs épisodes : les préparatifs, le passage des Alpes et l’affrontement des armées. À la tête de l’armée française et des mercenaires allemands, François Ier en chevalier, reconnaissable à son monogramme F inscrit sur la selle de son cheval; à ses côtés, qui affronte une coalition regroupant l’armée pontificale et les Suisses.

A l’intérieur du tombeau, le couple royal est représenté à taille réelle avec un réalisme saisissant. François Ier mesurait près de deux mètres. Sur la plate-forme supérieure, les souverains agenouillés sont accompagnés de trois de leurs enfants. Ils expriment l’espoir en la Résurrection mais aussi le caractère familial du mausolée.

Dans l’abbaye de Hautes-Bruyères, près de Rambouillet, on inhuma le cœur et les viscères du roi. La pratique de l’éviscération perdurera au XVIe siècle. On renoue aussi avec cette pratique antique qui consistait à placer cœur et entrailles dans des urnes funéraires. Celle sculptée en marbre par Pierre Bontemps, aujourd’hui dans la basilique, célèbre un François Ier mécène et protecteur des artistes. Les décors à cartouches représentent l'Architecture, la Géométrie, la Sculpture et la Peinture. On y trouve aussi l’emblème du roi, la salamandre, symbole de courage et d'éternité.

Catherine de Médicis

Henri II, roi de France (1518-1559), mari de Catherine de Médicis, mourut prématurément à la suite d’un tournoi qui eut lieu place des Tournelles à Paris, l’actuelle place des Vosges. La reine régna, à travers ses trois fils, pendant de nombreuses années sans jamais quitter ses habits noirs de deuil. A Saint-Denis, elle fit ériger au Nord de l’abbatiale une immense rotonde de 30 m de diamètre destinée à accueillir la sépulture de son mari et de sa famille, les Valois. Le plan de ce mausolée, imitant la forme circulaire des tombeaux antiques, est aujourd’hui restitué dans le jardin Pierre de Montreuil, jouxtant la basilique au Nord. Mais ce projet, mené en pleine guerre de Religion, ne sera jamais complètement achevé. Menaçant ruine, « la rotonde des Valois » est démolie au début du XVIIIe siècle, à la demande des religieux de l’abbaye.

Le tombeau d’Henri II et de Catherine de Médicis réalisé de 1560 à 1573, qui se trouvait au centre de la rotonde, est alors installé dans la basilique. Les plus grands artistes de la Renaissance ont participé à ce grand chantier, dont le Primatice, le sculpteur italien Ponce Jacquio et le français Germain Pilon. Cet ensemble monumental est animé par des marbres de différentes couleurs, une pratique directement inspirée du nouvel esprit italien. Ce qui retient le plus l’attention, ce sont les monumentales vertus de bronze aux quatre angles du tombeau, exemple frappant de l’art maniériste.

Une fois l’œuvre des sculpteurs achevée, Catherine de Médicis jugea son « transi » trop macabre et décharné ; elle le refusa et en fit sculpter un second que l’on peut voir à Saint-Denis. Le premier est présenté au musée du Louvre et tranche avec la sérénité de celui de Saint-Denis qui présente la reine dans un délicat sommeil. Celui-ci aurait été réalisé en s’inspirant d’une Vénus du musée des Offices de Florence.

Les deux gisants d’Henri II et de Catherine de Médicis situés dans une chapelle du chevet nord, sculptés en vêtement de sacre, ont les yeux grands ouverts et peuvent être interprétés comme une réplique en marbre des effigies funéraires au visage en cire, qui étaient réalisées lors des funérailles royales.

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