La construction de la cathédrale Notre-Dame du Bourg date de la fin XIIe siècle début XIIIe siècle. Elle a été effectuée dans la droite ligne d'une succession d'édifices de religion chrétienne qui se sont implantés, cas unique, sur une nécropole païenne.

Elle a été érigée sur les bases d’une basilique primitive du Ve siècle, au cœur de la cité antique, alors que le lieu se dépeuple déjà. En effet, dès le Xe siècle, la population dignoise commence à se déplacer sur le plateau de Bellegarde, pour mieux se prémunir des attaques et des invasions. Le quartier du Bourg est alors abandonné au profit de la ville haute, à l’abri du château de l'évêque. Isolée et sans protection, la Cathédrale Notre Dame du Bourg subit des pillages et des dégradations. Son utilisation sera peu à peu réduite à partir du XIVe siècle pour ne fonctionner pratiquement que pour des cérémonies d'obsèques jusqu'au XXe siècle. Tandis que l'église Saint-Jérôme située dans la ville nouvelle, la Cité devient édifice de substitution et sera reconnue co-cathédrale en 1962. D'art roman avec un appareillage régulier en schiste, matériau local, la cathédrale Notre-Dame du Bourg est imposante par sa taille et son architecture aux lignes sobres et majestueuses. Sa nef unique en berceau souligne sa particularité tout comme les peintures datées en 1480 qui l'ornent. Fouillée par Gabrielle Démians d'Archimbaud, archéologue et professeur d'histoire médiévale à l'Université de Lettres et Sciences Humaines d'Aix-en-Provence est restaurée par Francesco Flavigny, architecte en chef des monuments historiques durant les décennies 1980-1990 elle abrite aujourd'hui une partie de la Crypte archéologique et tout un ensemble liturgique réalisé par un artiste contemporain, David Rabinowitch. Ella a repris désormais sa place en tant que cathédrale depuis 1996.