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Grotte de Saint Honorat

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 Grotte de Saint Honorat
En partant du Trayas par le col de l’Evêque, on arrive à la Fontaine où se trouve l’ermitage du frère Bonhomme, puis à 80 mètres, à droite, se trouve la grotte curieuse de « l’Hôpital », à laquelle les solitaires accédaient par une échelle retirée la nuit, puis on atteint l’ermitage de Saint-Magonce (Santi Maganti par corruption). Par un escalier de 35 marches, on accède à la Sainte-Baume. On y trouve un autel depuis très longtemps, les statues de Saint-Honorat, Saint-Dominique, Saint-François d’Assise, et à gauche, une dépression de rocher à forme humaine appelée « couche de Saint-Honorat » et un puits intarissable.

La Sainte-Baume du Cap Roux

LA SANTO-BAUMO

On suppose que saint Honorat est né à Trèves vers 370. Sa famille appartenait à l‘aristocratie gallo-romaine. Il se convertit très jeune, avec son frère Venantius, au christianisme. Tous deux se mirent à pratiquer l'ascèse dans leur patrie, à Trèves.

Dans leur riche demeure, dont ils héritèrent très jeunes après la mort de leur père, ils accueillaient les voyageurs et offraient l'hospitalité aux pauvres. Ils cherchaient en tous points à mettre en pratique les préceptes de l'Evangile. Ils y réussirent si bien que leur renommée se répandit et déborda la ville et la contrée, au point que, effrayés par leur propre gloire, ils décidèrent de fuir en vendant tous leurs biens afin d'en distribuer aux pauvres les bénéfices.

Honorat et Venantius, accompagné de leur ami Caprais, quittèrent donc Trèves et embarquèrent à Marseille pour la Grèce. Hélas, Venantius y meurt. Honorat et Caprais décident alors de rentrer en Occident. Après un bref séjour en Italie, ils reprennent la route pour rentrer en Gaule. Cheminant sur la voie Aurélienne, Saint Honorat et Caprais s’arrêtèrent dans cette grotte pour y passer la nuit.

Grotte de la Sainte Beaume Saint-Raphaël

Abandonnant avec regret ce lieu privilégié de parfaite solitude, ils atteignirent Agay puis Fréjus où ils rencontrèrent Léonce, le nouvel Evêque qui dirigeait la petite communauté chrétienne. Saint Honorat et Caprais demeurèrent probablement plusieurs années à Fréjus car Léonce avait besoin de missionnaires pour évangéliser la région.

Honorat devint célèbre et les foules accouraient de loin pour entendre sa parole. Mais cette célébrité lui devint pesante et pour finir intolérable. L'appel de la solitude retentissait en lui de façon de plus en plus impérieuse. Il quitta Fréjus avec Caprais pour s’établir dans la petite grotte qu’ils avaient découverte quelques années plus tôt. Honorat descendait parfois de la montagne pour exercer son apostolat auprès des pêcheurs du petit port d'Agay.

Mais bientôt la grotte reçut la visite des quémandeurs. Il fallut à nouveau repartir ! Mais où ? Son choix se porta sur l’une des îles de Lérins car elle ressemblait à un désert. Honorat demanda à un pêcheur d'Agay de les conduire sur l'île. Il y fonda, sur les conseils de Léonce, un monastère qui acquit très rapidement une grande renommée.

Ordonné prêtre par Léonce, il fut, à sa grande surprise, élu évêque d’Arles. Il quitta à regret son île et mourut à Arles en 430.

A sa suite s’y retirèrent des saints religieux :
Saint-Eucher, fils de sénateur, après 412, vint y écrire son « éloge de la solitude », dans une grotte face à la mer, avant d’être appelé à l’église de Lyon ;
Saint-Maxime, successeur de Saint-Honorat, évêque d’Arles en 426, s’y sauva par temps d’orage et s’y cacha en vain trois jours pour ne pas être élevé au siège épiscopal de Fréjus ;
Saint-Magonce qu’on y vient chercher comme évêque de Vienne,
Saint-Hermentaire comme évêque de Griminum (Draguignan) en 439. Saint-Vincent de Lérins y écrivit son « Commonitorium ». Au Xe siècle, au dire de Girardin, les incursions des sarrazins forcèrent les religieux à l’abandonner.

La Saint-Baume ou « San Trau » fut alors le refuge de pieux ermites. Laurent Bonhomme né à Vidauban, en 1640, mort en 1704, y vécut saintement 40 ans dans un ermitage que l’évêque Zongo Ondedei fit bâtir auprès de la Fontaine, au bas de la montée . On trouve aussi à la même époque François Mets, né au Bar . Le père Clapier, des Arcs, en 1775 ; Gaspard de Besse, en 1789 ; le frère Calvy , en 1791 ; Jean Robin. A la Révolution, les prêtres fidèles s’y réfugièrent , la ville de SaintRaphaël racheta l’ermitage l’an XIII, y rétablit l’ermite (1808) et refusa d’aliéner la propriété (9 mai 1913).

Les habitants de Fréjus y allaient souvent, ceux de Saint-Raphaël, le 1er mai, et la communauté de Saint-Raphaël l’entretenait avec soin.

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