L’église Saint-Jacques fut construite de 1572 à 1577 sur l’emplacement d’une autre église Saint-Jacques. Cependant l’église primitive, sous le titre de Saint-André, était située dans le haut du village avec son cimetière. Elle fut démolie en 1686 et ses pierres servirent à la construction du bas-côté qu’on édifia pour agrandir l’église.

L’église actuelle comprend une grande nef et un bas-côté, qui a été édifié en plusieurs fois. La grande nef a la forme d’un rectangle ; elle porte une voûte à croisée d’ogives aux nervures retombant sur des pilastres ; quant au bas-côté, il est voûté d’arêtes, avec des arcs doubleaux épais. Une grande croix, qu’on y plaça en 1851 à la suite d’un jubilé, surmonte le maître-autel. On peut y voir des retables datés de 1696 et restaurés en 1872, les statues de la Vierge, de saint Thomas d’Aquin et de sainte Catherine de Sienne du XVIIe siècle.

L’intérieur contient une curiosité de l’antiquité romaine, vestige de la Via Aurélia , une borne milliaire. Elle a la particularité d'être à l'envers et d'avoir été creusée pour accueillir les fonds baptismaux après avoir supporté la coquille du bénitier.

Cette dernière se trouve dans l'angle du premier pilier, en entrant à gauche.
On peut y lire ces mots gravés en grands caractères :
" IMP. CAES. DIVI F.
AVGVSTVS. IMP. XL
TRIBVNITIA POT. XI v IIII ".
Ce nombre de IIII signifie que ce lieu est distant de quatre mille pas de la ville de Fréjus. Auguste fit donc faire des réparations à la voie Aurélienne, en cet endroit, dix-sept ans avant la naissance de J.C., époque correspondant à la onzième année de la dignité de tribun dont ce prince était revêtu.